Central African Republic: RCA - Chef de Projet ANE

Organization: COOPI - Cooperazione Internazionale
Country: Central African Republic
Closing date: 18 Sep 2013

Durée: 12 mois renouvelables

Localisation Géographique: Lobaye, Sangha Mbaéré et Mambéré Kadei

Intitulé du Poste: Chef de projet

Projet/Programme: Appui au renforcement d’une dynamique sociale participative et inclusive dans les préfectures de la Lobaye, Sangha Mbaéré et Mambéré Kadei en RCA

Responsable hiérarchique: Chef de Mission

Equipe expatrié: 2 personnes

Equipe nationale directement gérée: 14 personnes

Budget: 800.000 Euro

Financement: Union Européenne

Durée projet: 30 mois

Fourchette salaire/Indemnité: Selon formation, expérience générale et spécifique

Contexte

COOPI en RCA

COOPI est une organisation non gouvernementale italienne, indépendante et laïque, engagée dans la lutte contre les injustices sociales et la pauvreté dans le Sud du monde et dans la construction d'un futur dans lequel soient garantis pour tous de bonnes conditions de vie, le respect des droits et la parité des opportunités.

Depuis 1974 COOPI travaille en RCA pour un développement harmonieux et complet, en faveur tant des individus que des communautés locales. En ce qui concerne les secteurs d’intervention, l'engagement vis-à-vis des réalités locales a encouragé COOPI à établir des plans et à implémenter des projets de développement dans le domaine social, économique, sanitaire, environnemental et de la formation. Les situations de conflit ont amené à la décision de se faire charge de projets d'urgence et de réhabilitation, qui sont aujourd'hui devenus un autre secteur spécifique d’intervention dans le Pays.

CONTEXTE DE L’ACTION

La faible implication des ONG et des AL dans la problématique de coexistence de différents groupes sociaux et surtout leur faible compréhension des droits des peuples autochtones et de l’importance de leur exercice en RCA, dans les trois préfectures majoritairement habités par les populations pygmées – la Lobaye, la Sangha Mbaéré et Mambéré Kadei, est un gros facteur de fragilité et une limite considérable pour le développement humain, social et économique. En effet, si les ONG constituent un acteur important du développement et de la bonne gouvernance démocratique, en RCA, elles disposent de peu de moyens et de faibles connaissance techniques dans leur domaine d’action pour pouvoir mettre en place des actions efficiente auprès de leurs membres, des communautés/causes pour lesquelles elles ouvrent, avec un faible impact à long terme et au niveau régional et national. Bien qu’ils constituent une part importante de la population des préfectures dans lesquelles ils vivent (environ 20% des habitants des communes dans lesquelles ils sont installés) et une minorité vulnérable et marginalisée, peu d’ONG ou même d’autres acteurs de la société civile travaillent en faveur de la promotion et du respect des droits de pygmées (Aka/BaAka). Ces derniers vivent des difficultés frappantes de coexistence sociale avec la majorité sociale Bantou ; ils sont exclus du processus de prise de décisions en général et même dans les affaires qui les concernent et victimes de nombreuses violations et violences. Cette situation représente aussi un facteur important de sous-développement. L’absence ou la faible représentation des groupes vulnérables au sein des tables de concertation communales pour la planification des actions de développement communal ou même national d’intérêt général, ne permet pas de faire remonter le débat sur leurs droits au sein des instances préfectorales et nationales et affaiblie la culture d’une intégration sociale reste à construire. En plus du manque de porte voix pour les pygmées, la faiblesse des AL à répondre à leur situation est due aussi à une réelle méconnaissance par ceux-ci des droits des pygmées, et au manque d’interlocuteurs privilégiés (société civile, leader local ou national pygmée reconnu, porteur de cause). Face à une telle situation, le rôle que peuvent jouer les acteurs de la societé civile est fondamental. Toutefois les ONG ?uvrant pour le respect des droits des pygmées sont peu nombreuses, interviennent plus au niveau central (loin des priorités réelles des communautés pygmées) et plutôt impliquées dans les actions de plaidoyer. Aux niveaux locaux, elles mènent des actions ponctuelles et dispersées qui n’ont pas un impact efficace dues à leur jeunesse, leur isolement, et une faiblesse des capacités des membres et d’action ce qui rend difficile. Si cette situation est avérée dans toutes les trois préfectures cibles - Lobaye, Sangha-Mbaéré et Mambéré-Kadei, il existe toutefois des différences sur certains aspects dans la Lobaye, justifiées par un travail des différents projets en faveurs des Aka, qui a permis le début d’un avancement en termes de prise de conscience et compréhension de leurs droits, sans toutefois impulser une dynamique importante de la société civile locale. Dans la Sangha Mbaéré, quelques interventions de coopération socio-économique autour des aires protégées ont provoqué une forte concentration des pygmées, sans l’accompagnement nécessaire ; dans la Mamberé Kadei quelques interventions sporadiques des antennes des ONG nationales, non coordonnées et dans un rayon d’action concentré autour du chef lieu Berberati n’ont pas eu d’impact particulier.

De 2003 à 2008, COOPI a mis en place des projets en faveur des Aka, avec pour objectif la promotion et la défense des DH des Aka, le respect de leur spécificité culturelle, la réduction de l’extrême vulnérabilité, la discrimination politique, sociale et économique envers les enfants et femmes Pygmées Aka et les pratiques de servitude dont ils sont victimes dans la Lobaye. De 2008 à 2010, l’intervention était centrée beaucoup plus sur le renforcement de capacités en termes de DH et la création d’opportunités pour une véritable participation des Aka aux instances qui les concernent. Dans ces projets les droits humains ont eu la place primordiale avec une action de renforcement des capacités financières et de valorisation de la culture Aka. Bien que le projet ait contribué de façon satisfaisante à l’amélioration des conditions de vie des Aka en diminuant les violations des DH et augmentant les dénonciations, améliorant l’accès à la vie publique, aux services de l’éducation, en améliorant leurs capacités économiques et en valorisant leur identité culturelle, l’évaluation du dernier projet note que la réduction de la discrimination entraîne des processus d’adaptation psychosociaux et de re-balancement du pouvoir social de longue durée. L’Action proposée permettra d’atteindre un second niveau d’intervention, en responsabilisant les acteurs nationaux sur la question des pygmées et en favorisant la mise en place d’un réseau solide d’ONG aux niveaux locaux, voir national.

Projet

Objectif spécifique : Renforcer les capacités d'action, de gestion et d'organisation de ces autorités locales interagissant avec ces ONG et associations locales, et les populations pour soutenir la compréhension des droits des populations autochtones et leur participation effective au processus de prise de décision en favorisant leur l'intégration.

Les groupes cibles : 60 autorités locales des communes de la zone d’action ayant la responsabilité (définies dans les Ordonnances 88.005 et 88.006) de gérer de façon efficace, efficiente et transparente les affaires qui leur sont dévolues afin d’améliorer les conditions de vie de toutes les populations qui vivent sur le territoire, dans le respect des principes de bonne gouvernance, à savoir les droits de l’Homme, les fondements de l’Etat de droit, la législation en vigueur, le principe de subsidiarité, l’implication des citoyennes et citoyens à la prise de décision et la promotion de l’économie de marché. 60 membres de 3 ONG locales ayant comme domaine d’action la protection des pygmées et leurs relations avec eux (membres de bureau et/ou comme bénéficiaires de leurs actions). Ces groupes étant à la fois la cause et la finalité du développement/projet. 40 représentants (leaders) pygmées : Chefs de campements pygmées, leaders des APE, leaders femmes (animatrices/éducatrices, médiateurs culture, leaders des groupements crées dans les projets antérieurs de COOPI (groupements droits de l’homme et groupements d’activités génératrices de revenus). Env. 12.000 personnes bénéficiaires directes des campagnes de sensibilisation et d’information, dont environ 7.000 pygmées (1/3 Aka et 2/3 BaAka).

Localisation du Poste : Le/la chef de projet sera basé(e) à Bangui avec missions régulières dans les Préfectures de la Lobaye, Sangha Mbaéré, Mambéré Kadei.

Responsabilités

Le/la chef de projet sera chargé(e) de mettre en œuvre les activités prévues par le cadre logique, en faisant une révision constante du contexte sécuritaire qui est en contant évolution, et par conséquence en prévoyant attentivement des modifications du Plan d'Action et des communications respectives au bailleur.

Le/la chef de projet mettra un accent particulier sur la communication et le respect des Accords avec le Partenaire et sur la dynamique de dialogue, coordination et formation / renforcement de capacités avec les ONG locales (plateforme d'acteurs travaillant sur la thématique des Droits des Peuples Autochtones).

Tâches principales

Il /elle est responsable des activités suivantes:

Assurer la mise en œuvre des activités, en accord avec les objectifs et les procédures du bailleur, les indicateurs et objectifs du cadre logique ;

Gérer les relations avec les autorités locales et coordonner le travail de formation des AL, ONG locales, leaders communautaires ;

Mettre en place des tables de concertation entre groupes sociales et ethniques différentes et coordonner les activités de mise à jour des Plans de Développement Locale.

Organiser et coordonner des campagnes de sensibilisation sur grande échelle pour la compréhension des droits des peuples autochtones ;

Coordonner les travaux infrastructurels tout en respectant les procédures administratives et logistiques de COOPI ainsi que les standard émises par les Ministères de référence et les normes de sécurité prévues en RCA ;

Identifier les TdR d’une diagnostique participative à soumettre aux communautés pour évaluer l’état d’inclusion des peuples pygmées auprès de la société;

Assurer la collecte systématique des informations sur l’état de inclusion de la population Pygmée dans la société en reportant les éventuels cas de violence aux leurs dépens.

Coordonner le staff local et les partenaires du projet dans la mise en ?uvre des actions de sensibilisation des acteurs locaux sur le terrain en assurant le respect du cadre logique.

Assurer le respect de l’approche communautaire en facilitant la participation communautaire dans la mise en œuvre des activités, notamment dans la réalisation des ?uvres d’utilité sociale ;

Elaborer les outils de préparation, d'exécution et d'évaluation du projet, incluant des modules de supports de information, éducation et communication en relation avec les différentes problématiques des droits des peuples autochtones;

Elaborer les rapports selon les indications contenues dans l’accord rédigé avec le bailleur des fonds ;

Assurer avec la coordination de COOPI RCA des échanges mensuels pour permettre la supervision interne du projet;

Assurer le respect des procédures de COOPI en matière administrative et logistique.

Profil du Candidat (Formation, Exp., Compétences, Attitudes)

ESSENTIEL

Formation universitaire supérieure de type Master en Droits de l’Homme, Anthropologie, Sociologie ou autre(s) discipline(s) connexe(s)

Expérience d'au moins 3 ans de gestion de Projet, préférablement en Afrique Centrale;

Expérience de travail sur les thématiques de l'intégration sociale de couches vulnérables;

Expérience de formation/renforcement des capacités des organisations locales et de plaidoyer concernant les droits humains;

Connaissance spécifique de la matière des droits des peuples autochtones et/ou minorités;

Faire preuve d'une très bonne capacité rédactionnelle, organisationnelle et d'initiative;

Aimer le travail minutieux et avoir le souci de la qualité;

Excellente capacité de relations sociales, ouverture d'esprit, capacité de motiver l'équipe, créer de la confiance mutuelle dans un cadre de travail serein et équilibré;

Excellente capacité d’entretien des relations formelles avec les autorités communautaires, religieuses et étatiques à différents niveaux;

Excellente sens de la confidentialité ;

Autonomie dans la gestion des priorités (vous savez prendre des décisions dans l’urgence, et établir une relation de confiance avec vos interlocuteurs)

Maîtrise du Français indispensable

Bonne maîtrise des logiciels courants

Excellente gestion du stress, capacité à s’adapter à un environnement simple

Respect des coutumes et droits des peuples autochtones.

Respect des valeurs/mission COOPI

A RETENIR :

LE COOPERANT COOPI

COOPI intervient dans des situations de développement et de crises souvent défavorisées et difficiles à gérer.

Le coopérant COOPI doit prendre la bonne décision au bon moment.

Il sait lire et interpréter le contexte dans lequel il agit et qui se transforme souvent très rapidement. Il est capable de respecter les valeurs de l’ONG , d’établir relations positives avec ses supérieurs, ses collègues et collaborateurs.

Le coopérant COOPI travaille habituellement dans des contextes multiethniques, ce qui exige de la souplesse et le respect de l’autre, expatrié et personnel local.

En considération du milieu souvent défavorisé et du pois des responsabilités, il faut posséder une réelle motivation, énergie et une grande flexibilité, disponibilité pour aller parfois au-delà de ses propres tâches selon les besoins de la mission, en utilisant l’ expériences,l’ enthousiasme et l’esprit d’équipe.


How to apply:

http://www.coopi.org/it/lavoroformazione/offertedilavoro/lavoro/944/

Super SEO Modification Central African Republic: RCA - Chef de Projet ANE By NGO JOBS Published: 2013-09-03T16:35:00+07:00 Central African Republic: RCA - Chef de Projet ANE 5 99998 reviews
Please ask your question here, and we will answer as best as we can CTRL+D