Chad: CONSULTANT EVALUATION EXTERNE FS WASH GUERA (Tchad). Ref.Cons.Tchad1

Organization: Oxfam Intermón
Country: Chad
Closing date: 14 May 2014

I. Introduction et JustificationOxfam est présent au Tchad depuis plusieurs décennies avec des programmes de plaidoyer, de développement et de réponse humanitaire. L’un des pivots de la stratégie d’Oxfam au Tchad repose sur un engagement durable dans le domaine des « Moyens d’Existence Vulnérable » autour du renforcement de la résilience des populations chroniquement vulnérables à l’insécurité alimentaire dans la bande sahélienne du Tchad. Ainsi dans les régions du Guéra (Intermon Oxfam) et du Bahr El Gazal (Oxfam GB), les programmes visent à sécuriser les moyens d’existence et à prévenir l’insécurité alimentaire avec une approche centrée sur la réduction des risques de désastre. En effet, il s’agit d’un engagement durable auprès des populations vulnérables de ces zones, reposant sur la capacité d’Oxfam, mais également des autres acteurs locaux, à anticiper sur les risques de chocs à travers les systèmes communautaires d’alerte précoce et à développer des réponses ciblées et de qualité, en complément des initiatives d’autres acteurs.La zone d’intervention d’OXFAM dans le sahel tchadien est composée des départements du Guera, du Sila et de Barh el Gazhal. Cette zone est affectée par des sécheresses qui se succèdent depuis 2005. Ces événements impactent les systèmes de production agricole et d'élevage et induisent une généralisation de l'ampleur de la pauvreté, des pertes du pouvoir d'achat, des pertes d'animaux et des capacités de production. La récurrence de ces chocs a contraint les populations à mettre en place bon gré malgré des actions continues de décapitalisation / reconstitution des biens et animaux. Lorsque les ménages sont exposés à l'un de ces chocs, ils réagissent selon les ressources dont ils disposent, mais aussi selon la nature du problème et sa périodicité.

Pour appuyer les ménages les plus vulnérables affectés par des déficits de protection de moyens d’existence dans les zones du Sila, Guera et Barh el Gazel Oxfam au Tchad a obtenu un financement auprès d’ECHO en complémentarité avec le PAM pour la mise en œuvre du projet intitulé : « Appui aux ménages vulnérables touchés par l'insécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad». Les principales activités sont le cash transfert suivi de sensibilisation en Hygiène et Assainissement et les distributions de vivres ciblées. L’analyse du contexte de la sécurité alimentaire, à travers les différentes évaluations au niveau des trois régions qui constituent les principaux éléments de justification de cette évaluation, donne les résultats ci-dessous :

Dans le Sila, le taux des ménages en insécurité alimentaire globale est de 40%. Pour le BeG ce taux est de 50%, dont 33% en situation d'insécurité alimentaire sévère. Pour le Guera, le taux des ménages en insécurité alimentaire globale est de 31% (Annexe Enquête ENSA Mars 13 Diapo 26). Par ailleurs, selon le rapport provisoire de l'enquête SMART réalisé par l'UNICEF entre Janvier et Mars 2013, la malnutrition aigue globale touche 17,5% de la population dans le Beg, 10% dans le Sila et 11,5% dans le Guera (Annexe 3 tables 1).

Malgré une bonne pluviométrie en 2012 et une récolte acceptable, le déficit céréalier de la région du Barh el Gazal est estimé à 35 474 tonnes soit 69% des besoins alimentaires de la zone. Cette région est chroniquement en insécurité alimentaire avec des taux élevés de malnutrition. En effet depuis les sécheresses de 2009 et 2011, la proportion des ménages en insécurité alimentaire selon les rapports sur l'Analyse de la Sécurité Alimentaire du PAM a été de 65,5% en 2010, 63,2% en 2011, 75% en 2012 et 50% en 2013. Le taux d’I en 2013 montre des perspectives d’amélioration, même si la situation démeure encore fragile. Les projets de sécurité alimentaire mené en 2012 ont sans doute permis de rendre disponible et accessible les produits alimentaires de base et par conséquent d'améliorer la sécurité alimentaire des ménages affectés par le déficit pluviométrique de la campagne agro-pastorale de 2011 (Annexe 4 :Rapport PDM). Oxfam a aussi noté une amélioration du SCA. Le pourcentage des ménages qui ont un SCA faible a chuté de 182.3% entre avril et juin 2012 et le SCA acceptable a augmenté de 30% entre avril et juin au cours de la même année.L’évaluation de l’impact des actions menées dans les trois zones précitées est proposée en externe pour plus d’objectivité, en espérant que les résultats attendus de cette évaluation soient valorisés à travers un enrichissement thématique et stratégique de nos actions futures.

II. Objectifs et résultats attendus du Projet qui sera évalué

 2.1 Objectif spécifique :

Réduire la vulnérabilité à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition des populations touchées par la crise.

Indicateur Objectivement vérifiableAu moins 70% des ménages soutenus, dans chaque région, n'ont pas décapitalisé ni recouru aux emprunts pour satisfaire leurs besoins alimentaires et non-alimentaires;Le déficit par rapport au seuil des moyens d'existence est réduit.

2.2. Résultats attendus de l’évaluation.• Résultat 1 : Les moyens d'existence des ménages pauvres et très pauvres sont protégés et maintenus au- dessus du seuil d'urgence.• Indicateur résultat 1

80 % des ménages ciblés n'ont pas recours aux stratégies nuisibles affectant leurs moyens d'existence pendant la soudure;

Les stratégies d’adaptation destructives de 70% des ménages bénéficiaires des transferts de cash ont diminué à la fin du projet

Au moins 60% des ménages ciblés connaissent et pratiquent au moins 3 bonnes pratiques de lutte contre la malnutrition (diversification alimentaire, allaitement exclusive, lavage des mains, etc.)

• Résultat 2 :Le statut alimentaire et nutritionnel des ménages les plus pauvres est maintenu pendant la période de soudure 2013.• Indicateur résultat 2

80 % des bénéficiaires ciblés ont une consommation alimentaire jugée acceptable (SCA > 42);

Les stratégies d’adaptation destructives de 70% desménages bénéficiaires des transferts de cash ont diminué à la fin du projet;Au moins 60% des ménages ciblés connaissent et pratiques au moins 3 bonnes pratiquent de lutte contre la malnutrition (diversification alimentaire, allaitement exclusive, lavage des mains, etc.); 60% des enfants non allaités de moins de 5 ans des ménages bénéficiaires ont amélioré leur score de diversités alimentaires individuelles à la fin du projet; Les paramètres clés par catégorie socio-économique sont suivis dans au moins 7 zones de moyens d'existences.

• Résultat 3 :Des systèmes de suivi de la vulnérabilité et d'impact des activités de transfert monétaire sont mis en place.• Indicateur résultat 3Les paramètres clés par catégorie socio-économique sont suivis dans au moins 7 zones de moyens d'existences;

Au moins 15 partenaires sont formés aux bonnespratiques CALP

  1. Objectifs de l’évaluation Les questions centrales autour desquelles l’évaluation portera, sont libellées comme suit :le projet a-t-il atteint son objectif spécifique ? Les cibles sont-elles les ménages les plus vulnérables ?Les résultats opérationnels, les produits et services rendus, la pertinence et la qualité des réalisations ont-ils été efficaces et efficients ?

Pour répondre à ces questions, l’évaluation mettra l’accent sur l’analyse de :La conception du projet et de ses composantes : Pertinence, Cohérence, & Appropriation.La gestion du projet, y compris le bilan des performances atteintes en termes d’efficience et d’efficacité mais aussi par rapport à la qualité du suivi de la mise en œuvre (Plan MEL). La nature et la durabilité des résultats du projet sur ses publics cibles et par zone.

Des recommandations précises et concrètes seront formulées par rapport aux modalités de transfert de cash dans la zone et aux aspects analysés, et fondées sur les leçons apprises pour améliorer la performance des nos futures actions d’urgence.

  1. Critères d’évaluation

PERTINENCE? A-t-il été pertinent d’envisager une réponse intégrée en liant les besoins en sécurité alimentaire et les problèmes d’eau? ? La stratégie d’intervention, est-elle la plus adéquate pour répondre aux besoins des groupes cibles de l’action ? ? Les activités ont-elles été : Pertinentes et bien réalisées ? Pertinentes mais mal réalisées ? Ou non pertinentes du tout ?

COHERENCE? Dans quelle mesure la stratégie d’intervention est-elle en cohérence avec les objectifs, stratégies et politiques nationales et des autres acteurs présents dans la zone?

COUVERTURE? La couverture de l’action (en termes de quantité et de qualité des personnes soutenues, par rapport au nombre des personnes affectées dans la région) est-elle adaptée, par rapport au volume de financement de l’action?

EFFICACITE? Niveau d’atteinte des résultats attendus, face à l’ampleur et la sévérité de la crise ?? Efficacité d’une approche de ciblage basée sur l’approche HEA ? ? Le projet a-t-il pris en compte les normes minimales et les standards de qualité (normes SPHERE, guidelines CALP et standards OXFAM essentiellement), y compris la confidentialité des données des bénéficiaires?

EFFICIENCE? Les planifications établies pour l’exécution du programme ont-elles été appliquées?? Les fonds disponibles ont-ils été utilisés de la façon la plus adéquate afin d’obtenir les résultats attendus?? Etablir un « cost benefit analysis » par volets d’activités : comparaison entre les coûts des investissements réalisés dans les différents volets, en termes humain, financier, logistique, pour dégager la meilleure combinaison possible d’activités pour atteindre le maximum d’impact aux coûts les plus bas.

PARTICIPATION ET EMPOWERMENT? Jusqu’à quel point les groupes bénéficiaires ou leurs représentants ont-ils participé aux processus de prise de décisions lors des différentes phases du projet? ? Les stratégies pour assurer une participation active des femmes lors de toutes les phases du projet, ont-elles été adaptées?

IMPACTSous ce critère, l’évaluateur devra mesurer la contribution aux objectifs déterminés dans le cadre logique et par rapport aux résultats obtenus suite à la mise en œuvre des activités, en s’appuyant sur les IOV (portant sur les stratégies d’adaptation, la consommation alimentaire, les nombre des partenaires formés sur le CALP, pratiques au moins 3 bonnes pratiquent de lutte contre la malnutrition (diversification alimentaire, allaitement exclusive, lavage des mains, etc.); et en donnant des estimations chiffrées.

  1. Sources d’information existantes
    Les sources de vérification seront partagées avec l’équipe d’évaluation. Il s’agit entre autres de :

    • Les rapports de suivi, incluant les aspects techniques
    • Les rapports de visite
    • D’autres évaluations dans la zone d’intervention (FS/WASH)
    • Les rapports intermédiaires du Projet
    • Outils de surveillance/ analyses tirés de la collecte de données de ces outils
    • Sources secondaires (p.ex. données statistiques, etc)
    • Les rapports FANTA et CAP
  2. Implication des autres acteursDans sa stratégie de soutien, ECHO promeut la complémentarité, la cohérence et la coordination entre tous les acteurs présents dans la zone d’intervention. Cette dimension des 3 C doit être prise en compte par l’évaluateur dans la définition de sa méthodologie.

  3. Les résultats attendus Un document analytique (rapport) qui nous permettra d’apprécier : ? Dans quelle mesure les activités mises en place ont pris en compte la dimension transversale « genre » et « enfant », et répondu aux besoins de la population, ? Le lien avec les autres actions, ainsi que le niveau de contribution atteint par l’approche utilisée pour construire un liant avec les options de réhabilitation et de développement, dans une optique LRRD.? Les faiblesses et les points forts par rapport à la conception du projet et à la méthodologie de mise en œuvre (fiabilité des hypothèses, des risques et des pré-conditions énoncées dans le cadre logique). ? Le degré d’implication des bénéficiaires, et d’appropriation des résultats, et aussi le niveau d’accomplissement des objectifs.? Les potentiels écarts observés dans la mise en œuvre du projet, et la qualité de la gestion quotidienne.? Les leçons apprises à partir desquelles on pourrait incorporées des améliorations dans nos futures interventions.

Ce rapport devra impérativement présenter :? Un tableau récapitulatif par activité, pour faire apparaitre de manière argumentée : les activités classées pertinentes et bien menées ; les activités classées pertinentes mais menées de manière inappropriée ; et les activités classées non pertinentes. En comparant avec le niveau d’investissement attribué à chacune des activités, ce tableau permettra d’alimenter le calcul de rentabilité des investissements par activités et d’orienter éventuellement les designs des futures formulations. ? Des recommandations concernant le système de suivi/évaluation mis en place et la pertinence des résultats, indicateurs et sources de vérification choisis

  1. Diffusion et utilisation du rapport

En interne : Le rapport sera présenté en atelier au niveau de la base et de la Coordination en capitale afin d’avoir une vision globale des performances du projet, les forces et faiblesses ainsi que les pistes d’orientations des actions futures.

Au niveau des bénéficiaires : la diffusion touchera les groupes des bénéficiaires, aussi ceux qui ont participé aux enquêtes que ceux qui ont profité des actions d’urgence menées par Oxfam. Cette initiative de restitution communautaire des résultats de l’évaluation permettra de satisfaire la recevabilité d’Oxfam envers les populations des villages bénéficiaires qui doivent comprendre dans quelles mesures elles ont contribué à la réussite du projet (adhésion au ciblage, le processus de mise en œuvre) et les points à améliorer tant au niveau FS et que WASH.

Au niveau des partenaires : le rapport sera partagé avec ECHO. Ses conclusions pourront éventuellement être partagées avec d’autres partenaires via le cluster sécurité alimentaire surtout les aspects liés au Programme de Transfert Monétaire et HEA.

  1. Méthodologie et description du processus d’évaluationL’évaluation sera menée par un consultant international en sécurité alimentaire qui sera responsable de la conception et de la conduite de l’étude. Il devra travailler à plein temps pendant toute la durée de l’étude. L'évaluation devra se dérouler en s’appuyant sur :? Une étude bibliographique sur les documents du projet : proposition technique, rapports mensuelles, compte rendu des cadres de concertation communaux et départementaux, les rapports d’activités…. ? Une phase de terrain pour rencontrer les autorités administratives, coutumiers, représentants des services techniques, les bénéficiaires du projet…Pour faire cela, des enquêtes et des entretiens individuels et de groupe seront réalisés. Des interviews supplémentaires, si nécessaire, aux personnes clés seront aussi effectuées.

L’évaluateur présentera à Oxfam Intermon une proposition technique et méthodologique permettant de répondre aux exigences des présents termes de références, et en particulier aux indicateurs permettant une évaluation objective des changements entraînés en Wash et SA sur les groupes cibles.

III. Durée de consultance

La durée de cette consultation est estimée à 45 jours maxi pour la conduite de ce travail, qui devraient avoir lieu dans les mois de mars et avril 2014.

IV. Qualités requises du consultant

La présente évaluation fera l’objet d’un contrat avec un consultant ou une institution spécialisée dans ce type d’étude avec le profil suivant :

• Être titulaire de diplôme universitaire ou ayant une forte expérience dans le domaine de la sécurité alimentaire, de l’hygiène et assainissement, du plaidoyer. • Le consultant ou la structure doit avoir aussi une expérience avérée dans la conduite d’études ainsi qu’une connaissance du contexte du Tchad.

• Bonnes capacités d’organisation, d’autonomie et de prise de d’initiative• Ouverture d’esprit, capacité d’intégration et de vivre en milieu rural • Avoir une bonne expérience humanitaire nécessaire : OUI (indispensable)Le consultant/e ou la structure doit présenter un exemplaire de rapport attestant de sa capacité rédactionnelle.

V. Documents à présenter

Contenu du dossier de Candidature :? Un CV actualisé du consultant/e– 2 pages maximum;? Au minimum deux références professionnelles et un rapport des études similaires réalisées ;? Offre technique incluant la méthodologie de mise en œuvre de l’étude ; ? Offre financière.

Une fois retenu, il sera demandé au consultant ou au bureau d’étude de faire un protocole détaillé de mise en œuvre qui sera validé par la coordination de la sécurité alimentaire et WASH avant la phase terrain.

Une fois retenu, il sera demandé au consultant ou au bureau d’étude de faire un protocole détaillé de mise en œuvre qui sera validé par la coordination de la sécurité alimentaire et WASH avant la phase terrain.

Toutefois, Oxfam se réserve le droit de ne pas donner suite ou de ne donner qu’une suite partielle, au présent appel d’offre, si elle estime que :? les conditions de réalisation de l’étude proposées par les soumissionnaires ne sont pas réunies à sa convenance ;? les offres reçues ne lui paraissent pas acceptables.

Le cas échéant, aucune justification ne pourra lui être demandée et une quelconque indemnité ne pourra lui être réclamée de ce fait par les soumissionnaires.

Oxfam offre des chances égales à tous – les candidatures féminines sont vivement encouragées.Les dossiers de candidatures resteront la propriété d’Oxfam- aucun dossier déposé ne pourra être retiré.


How to apply:

Date limite de dépôt des candidatures: le 14 Mai 2014

Lieu de dépôt : Bureau d’ Oxfam Intermón N’djamena/Mongo/Goz Beida , Moissala ou par email à l’adresse suivante : recrutementchad@intermonoxfam.org ou mshassib@oxfamintermon.org

NOTE :

  1. Adressez votre demande au Responsable des Ressources Humaines Oxfam Intermón N´djamena.
  2. Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.
  3. Les dossiers de candidature ne seront pas restitués et restent la propriété Oxfam Intermón.
Super SEO Modification Chad: CONSULTANT EVALUATION EXTERNE FS WASH GUERA (Tchad). Ref.Cons.Tchad1 By NGO JOBS Published: 2014-06-01T18:19:00+07:00 Chad: CONSULTANT EVALUATION EXTERNE FS WASH GUERA (Tchad). Ref.Cons.Tchad1 5 99998 reviews
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